Page 31 - ARS MAGAZINE

3e rencontre du PRS Le 2 Février 2017 à NantesAgir dans l’ensemble des politiques, et surtout hors du champ du système de santé, voilà ce dont il est question. Les déterminants de santé se trouvent à 80% hors du système de soin, que ce soit au travail, à l’école, à la maison. Depuis la création de l’ARS, nous travaillons sur la santé dans toutes les politiques avec la mise en place d’actions avec des partenaires extérieurs au système de santé comme les collectivités territoriales, les conseils départementaux, les caisses d’assurance maladie ou encore l’Éducation nationale pour agir concrètement. Sans oublier l’association et la participation des usagers, des professionnels et des représentants d’une politique publique dans une logique d’inclusion des personnes concernées. Les conditions de vie, l’habitat, l’environnement social, l’insertion professionnelle, l’accès aux structures sportives, le fait de pouvoir sortir de chez soi sont autant de déterminants à prendre en compte. Les partenariats initiés avec les acteurs de la petite enfance et de l’enseignement sont particulièrement importants, car ils sont les meilleurs relais de la promotion en santé et permettent une action de prévention ef cace à une période sensible de la vie.Force est de constater que les personnes en bonne santé sont des personnes bien insérées socialement. L’accessibilité est donc la notion phare. Lorsque l’on souhaite une politique favorable à la santé, on veille à l’accessibilité de tous aux différentes infrastructures de transport doux, aux équipements de loisirs et sportifs, à l’insertion professionnelle, à la continuité du lien social par le développement des communautés de vie locales, à l’accès aux services de santé, pour ne pas accroître les inégalités sociales de santé et la précarité. Parce qu’on sait qu’une personne désociabilisée, au chômage et sans formation n’aura pas les mêmes chances qu’une personne avec des conditions de vie agréables et une situation professionnelle stable. L’aménagement d’un quartier favorisant l’accès aux services de proximité, les actions des professionnels de PMI, ou des communautés éducatives en milieu scolaire, le développement des services d’animation de quartier, l’organisation adaptée du travail, par exemple, peuvent répondre à une partie de ces déterminants. Et pour permettre de mettre au cœur des politiques publiques la santé avec un grand S il est nécessaire d’entretenir le dialogue, de s’intéresser à ces acteurs externes qui sont nos partenaires, de les rencontrer sur le terrain pour échanger, comprendre leurs enjeux, et construire ensemble des environnements favorables à la santé.Docteur Christophe Duvaux,Directeur de la prévention et la protection de la santé de l’ARS Pays de la Loire.Daniel Rivière,Responsable du département Promotion de la santé et de la prévention de l’ARS Pays de la Loire.Édito