Page 16 - ARS MAGAZINE
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ATELIER 1« Je crois », « je pense », les usagers méconnaissent les informations partagées entre professionnels de santé chez qui ils observent une variabilité des pratiques avec des cultures d’unité. Quant aux informations qui leur sont délivrées,ils ne les trouvent pas toujours accessibles, se mé ent de leur exhaustivité, n’osent pas solliciter plus de détails et souffrent parfois d’annonces trop brutales.Les usagers ont pourtant consciencequ’ils peuvent jouer un rôle dans leurs parcours et pour les autres patients.La participation active de patients experts dansUne information fluide, simple et homogèneL’implication des usagers dans les gouvernancestoutes les formationsPrendre le temps de l’écoute et d’une approcheglobaleFavoriser la participation des acteurs aux travaux innovants en lien avec le travail en équipe etl’implication du patient16Et si on repensait le système ?1Pour enrichir la ré exion des ateliers du Projet Régional de Santé, des micro-interviews d’usagers ont été réalisées par les structures d’appui de l’ARS et le CISS* des Pays de la Loire. Ces interviews se sont basées sur le ressenti et l’expérience des usagers, dans le secteur médico-social et en établissement de santé, en termes de sécurité des soins en ville, sur leur perception de la coordination et de la communication dans leur parcours de soins et leur PEC (Prise En Charge) thérapeutique ainsi que sur l’hygiène des mains. Retour sur les conclusions de ces ateliers.L’IMPLICATION DE L’USAGER DANS LA QUALITÉ ET LAsécurité des soinsL’af chage régional est encouragé avec la création d’une page ressource, une porte d’entrée unique, commune à toutes les SRAE (Structure Régionale d’appui et d’expertise) sur l’implication des patients. Des usagers impliqués dans les gouvernances ARS, les structures d’appui et les établissements de santé et médico-sociaux.* CISS : Collectif Interassociatif Sur la SantéL’implication du patient dans un parcours de soins qualitatif et sécurisé passerait d’abord par la révision des cursus de formations initiales et continues médicales et paramédicales avec l’intégration systématique d’intervenants patients. Des patients experts qui seraient à même de partager leurs expériences, de transmettre leur vécu et tout ce qu’ils ont ressenti. C’est de cette confrontation directe que naîtrait la conscience que le patient est un acteur crucial du système de santé. Il s’agit pour les professionnels de santé d’intégrer la dynamique et de laisser la place au patient pour encourager son implication, sa participation à la connaissance.Les systèmes d’informations actuels semblent être mal appréhendés et dans certains cas trop nombreux et hétérogènes. La communication interne et inter- établissements ainsi que la communication vers les patients pâtissent de ce manque de uidité. La simpli cation serait de rigueur en s’appuyant sur les moyens existants comme le Dossier de Liaison d’Urgence ou le Dossier Médical Partagé et en optimisant leur utilisation. Le médecin généraliste et les in rmières de parcours pourraient devenir les pivots de l’information délivrée au patient.Les prises en charge du patient sont parfois rapides et le turn-over du personnel de santé ne permet pas toujours une écoute optimale. Pourtant prendre le temps d’écouter, s’intéresser au mode de vie du patient, à son histoire permettent de mieux orienter le patient dans son parcours de soins et de capitaliser sur toute l’information qu’il transmet.Il s’agit de faire la promotion du recours aux SRAE et aux centres de simulation régionaux tout en valorisant la concertation pluridisciplinaire avec le patient et l’expérimentation des pratiques innovantes : PACTE, SAED, Osez dire, gestion des interruptions de tâches, etc.