Page 11 - ARS MAGAZINE
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1Ère rencontre du PRS Le 9 décembre 2016 à NantesFace à de nombreux dé s, largement partagés, la transformation de notre système de santé est nécessaire. L’ARS veille à ce que les évolutions qu’elle accompagne soient bien génératrices d’amélioration du niveau de qualité des soins et des accompagnements. Il est, pour nous, nécessaire de montrer que les exigences économiques, qui appellent à l’ef cacité, et la qualité ne sont pas des termes opposés : un système de santé peut très bien améliorer son ef cience de fonctionnement tout en préservant, voire même en améliorant, son niveau de qualité.Ainsi, le prochain Projet régional de santé s’engagera pour répondre à la double aspiration des usagers : être mieux informés sur leur santé et participer davantage à leur prise en charge et aux décisions qui les concernent. Nous vivons une transition épidémiologique avec le vieillissement de la population et la forte hausse des maladies chroniques. Cela augure des pathologies de longue durée, évolutives que nous n’allons pas forcément guérir mais pour lesquelles nous devons assurer une qualité de vie au patient concerné. Cela est déstabilisant pour notre système de santé qui était davantage prêt, jusque-là, à accompagner les épisodes aigus sur des temps courts.Comment le système de santé parvient-il à assurer un suivi au long cours, une prise en charge globale pour les personnes souffrant de maladies chroniques ? Voilà la question. La coordination entre les acteurs, entre l’hôpital et la ville, le sanitaire et le médico-social doivent être revus et améliorés. Le sujet du droit à l’oubli doit également être intégré. Une personne atteinte d’une maladie chronique a le droit de vivre normalement et d’accéder aux mêmes aides et facilités que lui offre notre société sans être systématiquement étiquetée par sa pathologie. Pour cela, un changement du cadre de référence doit être prévu.Dans ce tournant stratégique de notre système de santé, le patient a un rôle de plus en plus important quant à sa contribution à la prise en charge de sa santé. En quoi peut-il être un acteur de sa santé ?Le patient collaborateur, expert de sa santé ? Que peut-on réellement attendre de lui, quelles sont les limites de ces compétences dans sa prise en charge ? On aboutit rapidement à une co-construction de la santé avec un patient acteur. Le système de santé doit entendre les attendus du patient qui souhaite reprendre une activité professionnelle et concilier soins et vie quotidienne. Nous devons nous adapter à la réalité du patient, être plus agile. L’objectif de notre système de santé et tous ses acteurs ne consiste pas uniquement à soigner mais à offrir un parcours de santé qui corresponde aux choix de la personne, car il y a autant de parcours qu’il y a d’usagers.François Grimonprez,Directeur de l’ef cience de l’offre de l’ARS Pays de la LoireÉdito


































































































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