Page 21 - ARS MAGAZINE

Et si on repensait le système ? 21LA ROBOTIQUE COLLABORATIVEune réponse aux enjeuxsociétaux ?30 000 robots en France, 200 000 en Allemagne, 500 000 en Chine, notre pays rattrape peu à peu son retard sur la robotisation. Après la robotique industrielle et la robotique de service, place à la robotique collaborative où il n’est pas question de remplacer l’Homme mais de l’assister, améliorer son confort et sécuriser sa pratique. Alors que le robot évoluait seul, contraint à une tâche spéci que, la robotique colla- borative invite à présent le robot dans le même espace de travail que l’humain. Robot et humain combinent ainsi leurs atouts : la dextérité et la capacité à résoudre les problèmes de l’Homme s’allient à la précision et la force de la machine.Ouvriers, chirurgiens, mécaniciens... peu importe les métiers concernés et qui pour- raient être impactés par la robotique collaborative. « Aujourd’hui, nous sommes capables de capter un geste d’expert, et de le faire restituer par une machine » précise Jean-Pierre Gazeau, ingénieur de recherche CNRS à l’institut Pprime, unité de recherche du CNRS et de l’université de Poitiers, responsable de RoBioSS, une équipe de recherche au service d’enjeux sociétaux et industriels.Le graal du robot collaboratif ? Une main robotique semblable à celle humaine avec ses 16 articulations. La main représente le cœur des recherches pour des robots multitâches exibles grâce à des préhenseurs développés. La manipulation doit être uide et robuste avec la possibilité de manipuler à l’intérieur de la main. Et la santé dans tout cela ?Un robot qui sait scier, poncer, soulever de grosses charges, cela a un impact en santé sur les troubles musculo -squele iquesrépond Jean-Pierre Gazeau. « On pourrait pousser les vertus du robot collabo- ratif à la création de valeur ajoutée en favorisant la relocalisation de certaines industries. Mais avant cela, il faudrait accepter la machine comme alliée. »