Page 23 - ARS MAGAZINE
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CHIRURGIE ASSISTÉE, CHIRURGIEN DEMAINquelles omessespour le patient ?Où les yeux ne voient pas, où les mains n’ont pas accès, on opère maintenant avec une très grande précision, parfois même « sans ouvrir » grâce aux innovations numériques et robotiques. Mais la chirurgie assistée est-elle nécessaire pour toutes les opérations ? Elle est indispensable pour des opérations très délicates et précises, comme poser une vis à côté de la moelle épinière, elle peut aider à améliorer le positionnement d’une prothèse mais elle n’est pas nécessaire pour les opérations plus « courantes » que l’humain peut maîtriser seul. Le béné ce patient à ce niveau est donc exceptionnel. Jusqu’où est-on prêt à investir dans des béné ces qui ne sont pas forcément prouvés? Doit-on également redé nir la mission du chirurgien? Car il semble persister une idée reçue : un bon chirurgien est celui qui laisse la plus petite cicatrice. En vérité, un bon chirurgien est celui qui soulage durablement.En revanche, ces innovations servent véritablement la simulation en chirurgie. En parallèle de la simulation synthétique avec des mannequins et celle humaine et relationnelle avec des acteurs, la simulation numérique émerge avec la réalité augmentée et les serious games. La table d’anatomie virtuelle et le bistouri électronique remplacent le cadavre et les instruments traditionnels. Ces cas cliniques numériques permettent de corriger un certain nombre d’erreurs. Jamais la première fois sur le patient ! Le principe est clair. « La simulation est indispensable pour se substituer au compagnonnage en chirurgie qui tend à diminuer. On apprend plus vite les gestes et ça donne envie d’apprendre. » La simulation sert à développer une culture essentielle, celle de l’évaluation. Comment s’améliorer si on ne débriefe pas, si on n’apprend pas de ses erreurs ?Ce e méthodologie de ait s’appliquer chaque jour au bloc : endre le temps de s’évaluer.Les enjeux sécuritaires sont au cœur de la démarche.Et si on repensait le système ? 23ATELIER 1